chapitre 8
Il régnait dans la chambre une atmosphère de calme absolu. Ni les quelques bruits de la circulation au dehors, ni même les rires d’un groupe d’amis sortant d’une soirée arrosée ne semblaient troubler la quiétude des lieux. C’était comme si les sons ne leur parvenaient pas ou seulement, étouffés et lointains. Prisonniers volontaires d’un monde qu’ils venaient de s’inventer, enfermés dans leur bulle, ils restaient l’un contre l’autre enlacés, complices et sereins, partageant leur bien être. La phrase de Tom était restée sans réponse. Mina, qui avait posé sa tête sur le torse de son amant écoutait battre son cœur. Elle aussi voulait le voir mais sa crainte de briser la magie était aussi forte que sa curiosité. Le temps semblait s’être arrêté. Quelle heure pouvait-il être ? Elle n’en savait rien et s’en fichait complètement. Seule la caresse d’une main dans ses cheveux lui indiquait qu’elle ne rêvait pas. Elle repensait à ce qu’ils venaient de vivre. Une étrange sensation l’envahissait. Tom connaissait les gestes qu’elle aimait, il savait les moments où elle les désirait, il devinait ses envies, les anticipait. Tout cela semblait si naturel, si évident. Il lui semblait qu’il en avait toujours été ainsi, que c’était normal. Leur complicité avait été telle que la jeune femme s’en trouvait déconcertée. Ils restèrent ainsi quelques instants, sans rien dire, leur douce étreinte parlait pour eux. Captive des bras de son amant, elle voyait en eux un refuge confortable et sécurisant.
Le jeune homme ne perçut pas le silence de son amante comme un refus mais plutôt une façon de lui dire : « attend encore un peu, profitons de cet instant avant qu’il ne laisse place à un autre. » Il avait l’impression de la comprendre. Tout avait été si fusionnel que même leurs esprits étaient connectés. Il n’avait jamais ressenti ce genre de certitude auparavant mais loin de s’en inquiéter, il en savourait les effets. La chaleur intense qui s’était dégagée de leurs ébats s’était muée en une douce tiédeur mais peu à peu, l’air frais de la climatisation reprenant ses droits fit sortir les deux partenaires de leur torpeur.
A regret, ils durent mettre un terme à leur immobilisme. Mina s’approcha du visage de Tom et lui murmura : « Je vais prendre une douche, tu m’accompagnes ? » Il l’embrassa et répondit en souriant : « Une douche ensemble ? J’allais te le proposer ! »
Ils se levèrent du lit et se dirigèrent ensemble vers la salle de bain. Arrivés devant l’encadrement de la porte, la main de Mina tâtonna le mur pour trouver l’interrupteur.
« Que fais tu ? »
« Je cherche la lumière, tu voulais qu’on se voit, non ? »
Une autre idée traversa l’esprit du jeune homme.
« Oui je le voulais et je le veux toujours mais.. »
« Mais quoi ? »
« Mais on a tout le temps pour ça »
« Oh, je vois, monsieur à encore envie de jouer »
« On ne peut rien vous cacher mademoiselle »
Toujours à tâtons, ils avancèrent dans la pièce. Mina se dirigea vers le lavabo pour y prendre des savons tandis que tom entra dans la douche à l’italienne. Manipulant les robinets il fut aspergé d’un violent jet d’eau froide qui lui déclencha un cri, ce qui fut beaucoup rire Mina : « Alors cowboy, trop chaud ou trop froid ? » Vexé et honteux, le John Wayne des pommeaux de douche tenta de se justifié d’un : « J’ai juste été surpris.» La jeune femme le trouva très craquant en flagrant délit de faiblesse. Quand elle le rejoint, elle l’enlaça et partagea le ruissellement d’eau. Elle savonna son torse, ses épaules, puis caressa son dos en descendant vers ses fesses. De son côté Tom la tenait par la taille. Une nouvelle fois, elle senti sa queue se tendre contre son ventre :
« Déjà au garde à vous ? Monsieur retrouve vite ses moyens »
Pour seule réponse, il l’a fit pivoter et plaqua son corps contre son dos. Dans cette position, le membre gonflé avait tout naturellement trouvé place entre ses fesses. Les mains de Tom caressaient à présent sa poitrine tandis que sa bouche embrassait son épaule et sa nuque. La sensation était divine et Mina se mit à onduler doucement sous les mains de son amant. Leurs corps savonneux se frottaient sans peine, la jeune femme se pencha légèrement en avant et d’un langoureux mouvement de bas en haut, son joli cul rebondi branla le sexe de Tom. Simulant une pénétration, une main de celui-ci se posa sur sa hanche pendant que l’autre agrippa la chevelure de la belle. « Baise-moi ! » lui dit elle avec la même intensité que son « viens ! » de tout à l’heure. Il la cambra pour se faciliter l’accès et la pénétra en douceur. Le jet battait son dos comme une cascade, la main se fit plus ferme dans ses cheveux. Assumant son plaisir et se libérant totalement elle accompagna chaque pénétration d’un cri de plaisir, et quand le rythme s’accéléra, elle put sentir les claquements de ses couilles sur ses fesses. Il l’a possédait, y mettait toutes sa vigueur et la sensualité érotique laissa place à une frénésie animale. Mina devenait plus sonore à mesure que Tom se faisait plus sauvage. Un dernier pilonnage en règle lui fit atteindre un orgasme libérateur et bruyant. Plus qu’un cri, le râle de la jeune femme raisonna dans la pièce et déclencha à lui seul la jouissance de Tom. Il la retint contre lui un instant puis se retirant, il l’enlaça avec une tendresse retrouvée.
Ils se lavèrent et leur douche mutuelle aida les deux amants à redescendre lentement pour calmer leur fièvre. C’est totalement épuisés mais apaisés qu’ils regagnèrent la chambre…
A suivre…
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